3ème course de la saison
La veille
60 minutes à rouler, choisie à une heure chaude de la journée (15h), afin de se préparer, s'il en était possible, à la chaleur prévue du lendemain. Intensité L2, puis quelques accélérations à L5/L6 où j'améliore à nouveau mon CP0.5 à 693W (+22W).
La course
L'échauffement de 30 minutes révèle encore quelques traces de fatigue musculaire que je n'arrive pas à mettre au compte d'un repos insuffisant (2 jours sans vélo) ou au sprint long de la veille un peu trop poussé. Le départ neutralisé pendant quelques kilomètres est idéal pour se replacer dans les premières positions en minimisant la prise de risque. Lorsque la meute est lâchée, il est appréciable de ne pas subir les accélérations des années précédentes en étant mieux placé. Néanmoins, au fil des minutes, l'allure semble vraiment très soutenue et lors de la bascule au sommet du premier col, le cœur bat vraiment haut (95% FcMax), le ventre brule un peu, et lors des premiers faux plats de la 2ème ascension, je laisse filer le premier groupe. Dans le groupe qui suit, là aussi je finis par céder au milieu de la pente du col de Luère. Le 3ème groupe est le bon. Constitué d'une vingtaine d'unités au minimum, il va être mon guide pendant la plus grande partie de la course. Dans Brosse et Duerne, je reste dans les premières positions, les jambes sont alors parfaites, la respiration est plus calme. De temps en temps, je vérifie ma cadence de pédalage et m'assure que mon premier bidon est vidé au bout d'1h30 comme prévu.
Je constate avec satisfaction qu'il m'est plus confortable de rester devant : cela ne dérange pas de prendre un peu de vent en roulant à L3 sur le plat (c'est une intensité que je maintenir plusieurs heures) que de rester dans les dernières positions à L2 mais accélérer parfois à L6 lors des virages serrés (effet accordéon) ou pour boucher les inévitables trous entre coureurs. En outre, à ce jeu, j'impose plus souvent ma vitesse et mes trajectoires dans les descentes et à vrai dire mon but est moins de rattraper le groupe de devant que de tout mettre en œuvre pour rester dans ce groupe. Plusieurs coureurs accélèrent dans Aveize I mais nous revenons au train. Dans Aveize II, juge de paix comme me le confie Sébastien juste au pied de la difficulté, mon objectif était de rester au contact. But atteint, je bascule en première position et en profite pour faire la permutation inhabituelle avec le bidon derrière la selle. Les 3 litres embarqués étaient une bonne stratégie: un coureur me double pour bifurquer brutalement au ravitaillement. Semblable à une F1 déboulant dans les stands pour faire le plein.
Dans la checklist des difficultés de la course, j'avais un peu oublié la descente d'Aveize. Rapide, elle sonne le glas de mes espoirs de finir avec ce groupe dont l'allure m'allait si bien. Abordée en 5ème position, la vingtaine de hardis descendeurs me doublent les uns après les autres... Au bas, il ne me reste plus qu'à attendre d'autres coureurs. Une jonction se fait au pied du col de Pars. L'allure mené par le groupe de six qui m'a rejoint me parait extrêmement rapide et pourtant le compteur de puissance n'indique plus que 250-270 watts. Mes jambes ne sont pas alors au mieux et le mauvais rendement de cette route granuleuse est vraiment démotivant. Néanmoins, je m'accroche et arrive ensuite à prendre quelques relais dans les faux plats qui vont mener jusqu'à la descente vers l'arrivée où je reste encore au contact. Mais dans la dernière bosse de 200m à quelques kilomètres de la ligne, je suis contraint de m'arrêter : tapies sournoisement depuis plusieurs heures, les crampes ont surgies et sont à l'œuvre. Après quelques étirements, je finis tranquillement pour une 109ème place à l'arrivée sur environ 650 participants.
Je constate avec satisfaction qu'il m'est plus confortable de rester devant : cela ne dérange pas de prendre un peu de vent en roulant à L3 sur le plat (c'est une intensité que je maintenir plusieurs heures) que de rester dans les dernières positions à L2 mais accélérer parfois à L6 lors des virages serrés (effet accordéon) ou pour boucher les inévitables trous entre coureurs. En outre, à ce jeu, j'impose plus souvent ma vitesse et mes trajectoires dans les descentes et à vrai dire mon but est moins de rattraper le groupe de devant que de tout mettre en œuvre pour rester dans ce groupe. Plusieurs coureurs accélèrent dans Aveize I mais nous revenons au train. Dans Aveize II, juge de paix comme me le confie Sébastien juste au pied de la difficulté, mon objectif était de rester au contact. But atteint, je bascule en première position et en profite pour faire la permutation inhabituelle avec le bidon derrière la selle. Les 3 litres embarqués étaient une bonne stratégie: un coureur me double pour bifurquer brutalement au ravitaillement. Semblable à une F1 déboulant dans les stands pour faire le plein.
Dans la checklist des difficultés de la course, j'avais un peu oublié la descente d'Aveize. Rapide, elle sonne le glas de mes espoirs de finir avec ce groupe dont l'allure m'allait si bien. Abordée en 5ème position, la vingtaine de hardis descendeurs me doublent les uns après les autres... Au bas, il ne me reste plus qu'à attendre d'autres coureurs. Une jonction se fait au pied du col de Pars. L'allure mené par le groupe de six qui m'a rejoint me parait extrêmement rapide et pourtant le compteur de puissance n'indique plus que 250-270 watts. Mes jambes ne sont pas alors au mieux et le mauvais rendement de cette route granuleuse est vraiment démotivant. Néanmoins, je m'accroche et arrive ensuite à prendre quelques relais dans les faux plats qui vont mener jusqu'à la descente vers l'arrivée où je reste encore au contact. Mais dans la dernière bosse de 200m à quelques kilomètres de la ligne, je suis contraint de m'arrêter : tapies sournoisement depuis plusieurs heures, les crampes ont surgies et sont à l'œuvre. Après quelques étirements, je finis tranquillement pour une 109ème place à l'arrivée sur environ 650 participants.
Bilan
Les puissances moyenne et normalisée sur l'ensemble de la course ont progressé d'environ presque 20-25 watts par rapport à 2007, ce qui explique le meilleur classement à l'arrivée malgré une moyenne horaire plus élevée de seulement 0,6 km/h. En étudiant les puissances développées dans les différents cols (graphe du dessus), on peut relever que la première difficulté est effacée à une allure quasi-maximale pour moi (8mn@113% ce qui correspond à du L5) que je paie dès le deuxième col avec 16mn@98% alors que sur une telle durée, 105% m'est possible à l'entrainement sur plusieurs répétitions. Par la suite, j'évolue à L4 (90-100%) excepté le dernier col, assez long où l'intensité d'effort baisse à 0.83. Dans les deux premiers cols, on peut imaginer qu'avec un départ un peu plus prudent, j'aurais pu enchainer les 8 et 16 minutes à une intensité L4/L5 c'est à dire entre 105 et 110% et peut être me maintenir dans le deuxième groupe. Pure spéculation d'après course, très éloignée de la réalité de l'instant néanmoins. En théorie, je dirai qu'il me manque encore 5% de puissance (~15 watts) à poids égal pour espérer accrocher les deux premiers groupes lors de la première heure de course.
Points noirs
-Les crampes deviennent un problème dont l'acuité entrevue l'an passé est désormais flagrante course après course. Dans Aveize, il s'est fallu de rien pour qu'elles ne se déclenchent (quelques minutes en danseuse sur un gros braquet ont provisoirement relâché leur étreinte). Parmi les causes possibles, il semble que la chaleur ait bien joué. A contrario, je n'accuse pas un éventuel sur dosage en sucre des bidons. En 2007, je dosais moins. En outre, je remarque qu'elles se produisent lors de montées qui suivent des passages où ma cadence de pédalage a été élevée (typiquement une descente à faible pourcentage).
-Bien qu'en progrès, mes capacités en descente atteignent une limite dès que la vitesse dépasse les 60 km/h. Outre l'appréhension, peut être que mon poids moyen (68kgs) est aussi un frein, mais cette lacune semble en l'état rédhibitoire pour suivre dans toute longue descente de col pentue et peu sinueuse.
-Bien qu'en progrès, mes capacités en descente atteignent une limite dès que la vitesse dépasse les 60 km/h. Outre l'appréhension, peut être que mon poids moyen (68kgs) est aussi un frein, mais cette lacune semble en l'état rédhibitoire pour suivre dans toute longue descente de col pentue et peu sinueuse.