vendredi, décembre 26, 2008

PowerTap

Le PowerTap Pro que je possède a aujourd'hui 3 ans. Ou plus exactement, 3 années se sont écoulées depuis la première séance avec (pour réaliser un premier test PMA, à l'époque 319W). Le moyeu a près de 27000 kms et les roulements tournent toujours bien. Au même moment, je découvrais également le home trainer et puis, peu à peu, l'entrainement structuré au travers de diverses lectures (forums anglo-saxons, articles scientifiques ou livres). Avec du recul, il m'est toutefois toujours impossible de quantifier précisément l'apport, de chacune de ces 3 nouveautés, dans la progression obtenue depuis.

Mais l'achat du capteur de puissance aura été le point déclencheur. En effet, cela reste un outil et nécessite toujours de pédaler. En outre, il est bon d'acquérir une meilleure connaissance de l'entrainement et des bases de physiologie pour l'exploiter au mieux. Et en attendant une panne éventuelle du PowerTap, que j'espère malgré tout lointaine, je réfléchis à son futur remplacement.

Le marché du capteur de puissance a évolué récemment avec l'avènement du protocole de transmission sans fil ANT+Sport. La gamme 2009 des PowerTap (4 modèles) est désormais complètement sans fil et propose aussi ce nouveau standard. Cela offre des perspectives, car il serait possible, sous réserve de compatibilité, de coupler des compteurs perfectionnés (comme le Garmin Edge, le iAero, ou encore le futur Qranium) à un capteur de puissance compatible ANT. Je retiens pour le moment les deux derniers:
-le Qranium est intéressant car le logiciel interne serait Open Source et donc modifiable à loisir
-le iAero, ainsi connecté à un capteur de puissance, offre la possibilité, très intéressante, de suivre l'évolution précise du coefficient aérodynamique (SCx) du cycliste lorsque celui ci évolue sur une route où le coefficient de résistance au roulement (Crr) varie faiblement

lundi, décembre 22, 2008

Bilan de la saison (2ème partie)

Profil de puissance

Cette année encore, les indicateurs de puissance des différentes filières sont en progression. Le gain le plus net est celui sur la puissance anaérobie lactique avec +80W sur la puissance maximale moyenne sur 30s. Pourtant à l'entrainement, peu de séances L6 en 2008. C'est plus surement les 3 courses de fédération auxquelles j'ai participé au printemps qui auront fait progressé cette capacité (répétitions de dizaines d'efforts intenses compris entre 30 et 60s).

Temps passé dans chaque zone
Comparée à 2007, la répartition de temps (graphiques de gauche) passé dans les zones 1 à 6 (puissance nulle non comptabilisée) est relativement stable. Difficile d'expliquer pourquoi le temps relatif passé en L3 et L4 est plus grand en 2007 que 2008, sans regarder dans le détail...

En différenciant la distribution de puissance à l'entrainement et en course, nous pouvons observer que si la proportion de temps passé en L2/L3/L4 est similaire (aux alentours de 20% pour chaque zone), les efforts à L5 et L6 reviennent beaucoup plus souvent en course (total de 20%) qu'à l'entrainement (total de 10%) au détriment du temps passé en récupération (L1). Et cela même avec l'entrainement structuré que je m'efforce de suivre qui essaie de maximiser le temps passé à des intensités supérieures au seuil:
En corolaire à cette constatation, j'ai appris cette année que si la course n'est pas le meilleur moyen de s'entrainer spécifiquement (l'intensité est le plus souvent imposée), il s'avère en revanche que c'est un excellent travail de rappel dans les zones de puissance les plus importantes pour la performance. Si en début d'année, il vaut mieux remplacer une course par plusieurs entrainements si la phase de construction n'est pas achevée, en revanche, plus tard dans la saison, participer à une épreuve entre deux objectifs majeurs sera plus motivant/efficace pour entretenir un certain état de forme.

Bilan
Il est toujours instructif d'étudier un problème en l'observant d'un point de vue différent. Ainsi, alors que je cherche toujours les erreurs qui ont conduit à la forte baisse de régime de juillet (-15W) afin de ne pas les reproduire en 2009, le regard sur le graphe suivant tend à souligner que j'ai vraiment trop roulé sur la période avril-mi mai. Les flèches en rouge sur le graphe ci contre indique la hausse importante du volume horaire (barre violette) et du TSS (barre verte) sur cette période. L'intensité moyenne des séances (courbe rouge) va ensuite baisser pendant les semaines suivantes (IF passant de 0.8 à 0.7). Bien que cette tendance soit normale en été (chaleur plus élevée et parcours plus longs ne favorisent pas des puissances élevées), cette baisse de l'intensité moyenne des séances n'avait pas durée aussi longtemps en 2007. A vrai dire, j'évoquais déjà ce problème dans mon bilan de l'an passé en évoquant "une progression régulière pour éviter la démotivation à un moment de l'été". Il semble donc important de bien quantifier ces efforts au moment crucial de l'année où l'on approche de son maximum. L'an prochain, régularité, modération et variété seront donc les axes directeurs de mon entrainement. En visant la meilleure planification possible pour l'établissement de trois périodes d'objectifs distincts.

mardi, décembre 16, 2008

Le rituel

Une séance de home trainer procure toujours un entrainement roboratif. Mais il faut vraiment avoir faim de vélo, parfois, pour monter en cette période sur cet outil après une longue journée de travail. Il est tentant d'hiberner, l'organisme vaguement ramolli par la douce chaleur du foyer, et l'esprit peut hésiter parfois longuement, entre volonté et renoncement, pour décider si oui ou non l'on va faire quelques gammes sur la machine.

Pour éviter de trop cogiter, je m'oblige d'une part à grouper les séances de home trainer par blocs de 2 dans une semaine et d'autre part de les réaliser dans une fenêtre horaire extrêmement bien encadrée. J'ai 15 minutes entre 20h15 et 20h30 pour me préparer. A 20h30, je dois donner les premiers coups de pédale pour 5 à 10 minutes d'échauffement. Puis le corps de séance pendant 40-45 minutes. Enfin, 5 minutes faciles pour laisser le corps revenir dans un état d'équilibre. A 21h30, la séance est bouclée. Le temps de démonter le matériel, d'attraper un fruit, je prends ma douche, puis mange enfin. A 22h15, il est l'heure de rejoindre Morphée.

De ce rituel minuté, quasi automatique, surgira peut être l'habitude permettant de ne même plus penser que je m'entraîne. Que cet acte devienne aussi routinier et banal que de se laver les dents ou de descendre les poubelles. Derrière leurs vitres, certains habitants des immeubles en face doivent, intrigués, m'observer parfois. Est ce possible d'entendre un jour, l'un d'entre eux lancer un "Baisse la tête, tu auras l'air d'un coureur!" ou toute autre parole sensée encourager le péquin pédalant? Depuis mon balcon, j'attends toujours. Quant au paysage devant moi, morne (et c'est celui que j'ai le plus vu en 2008), il ne varie guère...

Face à la roue avant, un ventilateur en équilibre un peu instable :-)