samedi, mai 02, 2009

Equation du mouvement

Le théorème de l'énergie cinétique appliqué au cycliste et à son vélo donne:



Les articles de ce blog sont parfois trop longs. Faisons court cette fois ci. Tout (entrainement, diététique, matériel, position, technique,...) impacte les différents termes de cette simple équation à des degrés divers.

3 commentaires:

Matthieu a dit…

Il serait intéressant d'avoir une idée des ordres de grandeur de chaque facteur... Est-ce qu'un pneu un peu trop usé a une influence significative sur une performance ou est-ce négligeable? Est-ce qu'une goutte d'huile en plus ou en moins à une influence significative sur le rendement de la transmission et sur une performance? Faut-il grimper en restant couché sur son vélo pour améliorer sa pénétration dans l'air ou est-ce ridicule de jouer sur ce facteur sur une pente à 10% grimpée à 14kms/h???

Quoi qu'il en soit, que l'on s'entraîne avec un vélo à 500 euros ou un vélo à 10000 euros, on fait travailler l'organisme de la même façon: avec un vélo à 500 euros, en étant à 100% et développant une puissance A, on réalisera un temps Y sur une montée sèche alors qu'avec un vélo bien plus cher (avec de meilleurs paramètres), en faisant le même effort, on réalisera un temps X, bien meilleur que le temps Y, mais la puissance développée sera toujours égale à A.

On pourrait inclure d'autres paramètres dans cette équation en décomposant certains facteurs, mais ça deviendrait très compliqué... Par exemple, la puissance développée par le cycliste est égale à la somme des puissances fournies par un grand nombre de muscles, et tous ces muscles sont des petites "usines" dont le rendement est conditionné par la dilatation et le contenu des vaisseaux sanguins... Bref, dans l'équation, on pourrait aussi introduire l'hématocrite, la viscosité du sang, la saturation en oxygène des globules rouges, la pression artérielle, le volume des bronches, la composition du surfactant qui recouvre les alvéoles pulmonaires... En jouant sur tous ces facteurs, on peut vider pas mal de comptes en banque et gagner de belles secondes sur des chronos, mais le panache d'un cycliste, ça ne s'achète pas!

bugno a dit…

Matthieu, cette équation va donner effectivement dans différentes situations (plat, montée, descente,...), des ordres de grandeur différents pour chaque terme et des possibilités d'optimisation. Pour répondre à tes premières interrogations, d'après ce que j'ai lu, un pneu légèrement usé sera plus performant qu'un pneu neuf (un pneu usé je ne sais pas), le rendement d'une chaine parfaitement nettoyée varie entre 97 et 98%, et il n'est pas utile de rouler couché dans une grimpée chronométrée pour améliorer l'aéro même si cela joue, tellement cela va vite... L'an passé dans la montée du Granier, j'aurai eu besoin de 5% de puissance supplémentaire pour faire seul le même temps, sans l'abri du groupe dans lequel je me trouvais pendant la moitié de la course. Pour le reste, j'en reparlerai plus tard surement...

Le rapport performance/prix s'écroule très vite lorsque le prix augmente... Il faut savoir repérer sur le vélo le matériel à optimiser en fonction d'une situation de course, trouver l'ordre de grandeur du gain et placer en face le montant d'euros. Le premier poste, sans hésiter, qui offre le meilleur rapport gain/prix, les pneus.

Merci pour ton commentaire en tout cas :-)

Matthieu a dit…

Et selon toi, quels sont les meilleurs pneus pour un "cyclo montagnard"?