dimanche, mai 24, 2009

Chamrousse, La Morte, Luitel

Par le passé, il me semble avoir remarqué un déclic après certaines courses. Comme si l'effort imposé, en particulier, lors des dernières heures d'une compétition avait un effet stimulant, en terme d'entrainement, sur l'organisme. Il est difficile de simuler à l'entrainement les efforts que l'on retrouve en fin de de course où il s'agit de s'accrocher à un groupe, de continuer à pédaler alors que la douleur se fait de plus en plus pressente. Et si l'on effectue très généralement ses meilleurs chiffres, en terme de puissance moyenne produite, à l'entrainement sur des durées courtes, la tendance s'inverse ensuite (au delà d'une heure en ce qui me concerne) et les valeurs obtenues en course sont toujours supérieures de plusieurs %, comme le révèle le graphique suivant du profil de puissance:

Alors que l'aiguillon de la course permet souvent de se dépasser, seul sur la route, il est parfois difficile de se forcer véritablement au bout de plusieurs heures. Ainsi, dimanche dernier, j'ai évité la montée de Chamrousse pourtant planifié, après avoir subis une panne de jambes dans les derniers kilomètres de la montée de St-Nizier, avec un prélude par le col de Palaquit. Le TSS total pour la semaine avait été atteint et je n'avais pas insisté, m'interrogeant encore pourquoi la fatigue musculaire apparait parfois si rapidement (encore un contrecoup de la pause de 5 jours?). Cette fois ci, je pars ce dimanche matin avec comme objectif d'enchainer une deuxième sortie longue dans la semaine après la course de jeudi, en visant des montées longues. Chamrousse sera donc le premier sommet (20kms), et afin de minimiser les morceaux de plat, enchaine par le col de la Morte avec ses 15 kms, à l'ombre en matinée. Au retour, les jambes cette fois ci sont endurantes, et la possibilité de faire le Luitel par son versant difficile, est dans mon esprit depuis un certain temps. C'est un col qui se prescrit à l'entrainement de façon homéopathique car il est dur (profil), connu comme l'un des plus difficiles de la région. Il y'a bien longtemps (1992), c'est là que j'ai cédé, laminé par la pente, suffocant, presque perclus d'interrogations sur la longueur réelle de ces lignes droites, masquées par la végétation environnante. Ai je mis à pied à terre au cours de ce chemin de croix qui dura 1h14 à l'époque? Peut être bien, mais le souvenir qui reste gravé est celui de mon renoncement, pour la première fois, au braquet de 42*26 sur mon Liberia bleu 5 vitesses, laissant filer la chaine, mortifié, sur le troisième plateau, alors que jusqu'alors, la fierté de la jeunesse me l'interdisait.

A J-41, c'est le début de 4 semaines chargées où vont se succéder 2 séances L5 par semaine et selon la façon dont les jambes récupèrent ou pas, 1 ou 2 sorties de 4-5 heures en montagne. J'avais le choix entre plusieurs possibilité de travail pour aborder l'objectif de cette deuxième partie de la saison. Soit essayer de reproduire progressivement le week end, la durée de la course cible (entre 7 et 8 heures), soit augmenter le volume avec des sorties moins longues, mais donnant un total plus important et effectué à un rythme plus élevé (par exemple, 2 fois 4-5h). Je viens de me décider pour la dernière option. D'une part, le souhait était d'innover dans mon approche de ce type de course, d'autre part, cela permettra une charge de travail plus élevée avec une meilleure récupération. L'inconvénient est de s'habituer à rouler lors de ces sorties à une intensité plus élevée que le jour J... Deux courses en haute montagne sont prévues à J-13 et J-6, lors de la période d'affutage pour permettre de trouver ses marques.

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