dimanche, mai 03, 2009

Porte, Cucheron, Granier, Marcieu

Une traversée du massif de la Chartreuse à vélo fait partie des petits bonheurs qui rythment ma saison sportive. Comme la première descente de ski en hiver, ou le premier bain de mer en été. Même un lever à 5 heures du matin pour prendre le temps de digérer le petit déjeuner afin de partir 2 heures plus tard, même l'humidité froide dans la descente du col de Porte qui gèlent les doigts et les collent presque au guidon, rien ne peut gâcher ce plaisir. Tout débute par le col de Porte depuis Grenoble: le cycliste prudent qui a soigneusement négocié la première partie vers le Sappey en Chartreuse, se voit alors gagner par l'euphorie dans les derniers kilomètres où la pente adoucie, l'illusionne sur ses capacités réelles. Le bitume parfait déroule ses courbes dans la descente qui suit et après un passage dans St-Pierre de Chartreuse encore mal réveillé, le col du Cucheron, peu conciliant si l'on a présumé de ses forces, confirme le tempo élevé. Le Canyon est à l'aise, il aime ses pentes constantes et roulantes qui se poursuivent sur le versant du Granier, la température monte peu à peu mais rien ne semble vouloir freiner sa progression. Déjà la bascule au sommet vers Chapareillan, le silence et l'impression d'harmonie parfaite qui se poursuit, virage à droite et les pourcentages plus sévères vers St-Marcel d'en Haut, puis la succession de montées et de descentes qui ramène vers le col de Marcieu, effectuée à intensité plus élevée dans la recherche délibérée d'un durcissement de l'effort en fin de parcours. Puis retour dans la vallée après la descente du Coq, et premier pas à terre à un feu de circulation, la tête qui bourdonne un peu. Et là, de se rendre compte soudainement que cela fait 4 heures que je roule sans interruption, glisse presque, en pleine nature, à fendre l'air.

Plus prosaïquement, en observant les données de ce parcours traditionnel du mois de mai, il s'avère que les puissances, sont encore en hausse par rapport à l'an passé, ce qui est la bonne surprise. La moins bonne, c'est que les temps, à puissance égale, ne sont pas améliorés. Je ne me suis pas pesé le matin et il semble en réalité qu'il y'a peut être 1 à 2 kgs en surplus par rapport à l'an passé. En outre, les pneus étaient également gonflés à 7 bars au lieu des 8-8,5 habituels pour un meilleur confort. A noter également que le rendement mécanique estimé est resté très stable (contrairement à l'an passé où la chaleur accentuait la dérive cardiaque), fortement aidé en cela par la température fraiche. Cette sortie est à ranger dans la catégorie exception, une voire deux par an, où des conditions atmosphériques idéales s'accordent avec des jambes parfaitement disposées.

2 commentaires:

Alban a dit…

Salut Bugno, belle sortie!! J'etais sur les routes de la TIme ce week end en reco du 115 km. Moi aussi je me suis amusé à comparer mes courbes 2007 à celles de 2009. A poids identiques j'ai pu constasté les mêmes temps pour les mêmes puissances ( mais c'est fois avec 10 puls de moins, pas dans le rouge donc). Il me semble que pour 1 kg il faut sortir 4 watts de plus pour compenser. Si tu as 2 kg en plus cela peut expliquer une partie des tes obs. Sinon il y a certainement le facteur température qui doit fausser le powertap dans son calcul peut être. A bientot.
Alban

bugno a dit…

Bonjour Alban,

Oui avec un capteur de puissance, en effet, il est plus facile de se comparer d'année en année! Tu as raison pour 1kg de plus (si le total est de 80kgs) cela fait environ 3-4 watts à produire en plus (à environ 300W). En revanche, aucun soucis sur la température pour le PowerTap: elle était très constante ce jour là.