5ème course de la saison
Lors de mes précédentes courses cette année, l'expérience de se mettre "dans la rouge", lors de ces moments critiques où l'organisme flirte et dépasse certains seuils et le paie alors sur le moment ou un peu après, n'était pas encore advenue. C'est chose faite depuis ce jeudi. La stratégie établie en ce début de parcours de 150kms, partiellement connu, est de rouler tout devant, afin d'aborder la première montée idéalement placé. La première demie-heure se résume donc à relayer 2-3 coureurs devant un peloton de 200 unités sur un parcours vallonné.
Il me semble avoir déjà écrit que cette stratégie n'est pas forcément trop couteuse si raisonnablement mené. Hélas, il se trouve mettre un peu trop pris au jeu à prendre des relais, et la lecture après course du relevé de puissance, révèle que ces 30 minutes sont effectuées à une intensité d'effort (IF) de 0.98 (pour une valeur théorique de 1.05 sur cette durée). Il est plus facile alors de comprendre à postériori, pourquoi lors de la première montée, je sens assez rapidement, au bruit élevé de ma respiration, que cela va trop vite pour moi. Cette fois, il m'est impossible de blâmer un mauvais positionnement, car

Lors de l'ascension suivante,
dans ce 2ème groupe d'une vingtaine d'unités, je suis à nouveau à la peine, naviguant dans les dernières positions, alors que la chaleur commence déjà son travail de sape (14mn@302W). La 3ème montée se passe mieux, mais il s'avère que c'est juste parce que la pente est moins forte. Il semble que plusieurs coureurs aient raté de peu le bon groupe et exerce une pression importante dans les montées les plus pentues. Ce qui se confirme dans la 4ème montée, avec un nouveau combat entre les jambes et le mental pour ne pas céder. Au cours de la course, les crampes apparaissent comme attendu (la chaleur sur ce type de parcours est directement corrélé avec leur apparition en ce qui me concerne, et le sel présent dans les bidons n'a pas modifié la donne). Il semble qu'alterner pédalage en force, debout, puis assis à cadence élevée, et enfin à puissance élevée permet de les juguler. Dans la dernière montée, à nouveau l'allure est forte, et je finis par renoncer, tenté il est vrai par l'idée de se ravitailler en boisson au sommet. Je repars seul, puis suis rejoint par une dizaine d'unités à 4 kilomètres de l'arrivée. 35ème/209.

6 commentaires:
Salut Bugno,
Pour moi explosion en vol après 1h de course! Je n'avais pas récupéré des "coeurs du Forez" 4 jours avant, j'avais les jambes dures et j'ai préféré bâcher de suite... De toute façon, sur le 95km, j'ai 329w sur 8'30 dans la première montée, et 311w pour la boucler en entier en 12'30''avec le groupe de tête...Trop pour moi!
Peut etre à demain au Dauphiné (sur le 130).
A demain, on essaiera de se voir! Cela devrait être une belle journée dans le Vercors pour une fois en cette période, où généralement c'est humide. Grand parcours en ce qui me concerne, sans trop d'ambitions, juste pour faire de la durée.
Bonjour Pierre,
généreux, généreux, "trop"? généreux.
je ne sais pas encore, si je dois t'engeuler :) ou sourire à la générosité qui est la tienne.
Quand je vois ton potentiel, je trouve que ces 3 cols sont un super apprentissage.
Allez promet moi de conserver cette générosité en ajoutant une pincée de chef de projet tout en gestion et en stratégie.
Peut être serait il bon de t'interdire l'usage des deux jambes sur la première heure de course :)
Avec plaisir de te retrouver dans les bauges en juillet.
A bientôt
Hervé
Oui coach :-)
A propos de coach, Allen Lim, qui suivait Floyd Landis en 2006 sur le TdF jouait un petit jeu avec son coureur: sur les premières étapes de plat, il voulait que chaque jour, la puissance moyenne de son poulain soit la plus basse possible, signe qu'il s'était bien abrité et limitant ainsi la moindre dépense d'énergie avant les étapes cruciales de montagne et de CLM. Peut être qu'au lieu de me focaliser uniquement sur les puissances en montée, je devrais regarder aussi un peu ce paramètre de puissance moyenne sur les portions non montantes (en cherchant toujours bien sûr à être le mieux placé au bas des montées!). Un autre indicateur (indirect celui là) est le temps passé en roue libre et avec 10.2%, c'est faible, preuve qu'il était possible pour moi de mieux m'abriter. En regard sur un parcours équivalent (1000 bosses) lors des éditions 2006 à 2008, le temps passé fut entre 16% et 22%...
A bientôt, Hervé :-)
C'est la soupe à la grimace sur la photo, mon cher frère...
Tu l'as dit bouffi :-)
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