4ème course de la saison

Ces accélérations de 30 secondes reproduisent plus ou moins l'effort demandé sur le circuit qui nous est proposé ce vendredi. En fait, à l'échauffement je repère que la montée se décompose en une première partie de 35-40 secondes d'un pourcentage relativement constant, suivi d'un replat et d'une nouvelle partie avec pourcentages positifs, mais plus variables. Il est clair qu'une attaque pourrait se faire ici, le faux plat descendant permettant ensuite de créer des écarts si les poursuivants se relèvent alors pour récupérer...
Le début de course est calme et j'en profite pour prendre immédiatement la tête du peloton afin de juger de la vitesse à adopter dans chacune des courbes du circuit. Pas de virage piège cette fois ci. La première montée est effectuée presque tranquillement (39s@395W), il est vrai que 32 tours nous attendent. La première accélération est lancée dans le faux plat descendant qui suit. Pendant quelques tours, les tentatives d'offensives fusent, dont l'effet est surtout de réduire la taille du peloton initial (~25 unités). Il est difficile de se rappeler le moment exact mais assez rapidement, je crois, nous ne sommes plus que 7 dans une échappée dont 3 coureurs de la même équipe. On me houspille: "Allez roule!". Je ne critiquerai jamais quelqu'un parce qu'il ne prend pas un relais : peut être qu'il s'économise, qu'il y'a une raison tactique, ou tout simplement qu'il n'a plus de jambes. Mais la coopération ou non de coureurs fait partie des vicissitudes de la course, comme le vent, la qualité du revêtement, ou un bris de matériel. C'est faire preuve d'intelligence et de sagesse de faire avec. Cet énervement, faiblesse à mes yeux, de la part de plusieurs adversaires, semble en outre provenir de l'équipe dominante ce qui est un peu fort, d'autant qu'il y'ait peu de chances alors que cela revienne de l'arrière. Je fais part de la même faiblesse en m'énervant également et en répondant vertement "Je roule si j'ai envie, c'est clair ?!". La stratégie élaborée est d'attendre le plus tard possible et, pour ne pas me faire surprendre comme il y'a un mois, soigneusement deviner et répondre aux attaques qui se succèdent. Elles viennent essentiellement des 3 coureurs au même maillot selon un scénario identique: attaque puis contre-attaque. Je suis décidé à ne répondre uniquement qu'aux contre attaque
s et surtout si deux équipiers tentent de partir en même temps. J'essaie de me protéger au mieux du vent en essayant de ne pas systématiquement aborder en tête la montée dans laquelle, des encouragements, venant d'un lecteur du blog, font plaisir ;-). Aux phases de forte tension, succèdent des phases de calme. Du premier graphique ci contre, il est difficile d'extraire des données brutes de puissance (jaune), vitesse (bleu), cadence (vert), ces différentes phases. En lissant les données sur 5 minutes, l'on obtient le graphique du bas où se détachent mieux les différentes phases, avec une périodicité de 15-25 minutes. L'on note également que la cadence de pédalage descend à 80tr/mn dans les phases de calme pour remonter naturellement à 95tr/mn dans les phases intenses, ceci afin de pouvoir répondre plus facilement aux attaques.



2 commentaires:
5ème! Bravo!
Avec plus d'expérience, tu vas pouvoir de l'ambition!
Bonne continuation!
Salut Matthieu, merci et bon entrainement, je vois que tu roules fort en Oisans :-)
Enregistrer un commentaire