samedi, mai 03, 2008

3500m de dénivelée

Enfin. Traversée de part en part du massif de la Chartreuse avec l'enchainement Porte, Cucheron, Granier. Les conditions sont idéales ce samedi matin pour réaliser ce tour qui me démange depuis plusieurs semaines. Le col de Porte est avalé en 59 minutes juste après le petit déjeuner, le Cucheron malgré ses pentes respectables ne fait pas un pli et le Granier, nonobstant un vent de face, n'altère pas le mouvement d'ensemble. La température évolue alors entre 12 et 19°C et le retour par le col de Marcieu est plus délicat avec une fraicheur disparue et les premiers signes de fatigue, la fréquence cardiaque flirte pour la première fois à 85% du maximum alors qu'elle ne dépassait pas pour un même niveau de puissance les 83% dans les précédentes ascensions. J'ai prévu de rallonger ce tour traditionnel en ajoutant Clemencière et Palaquit aux 4 précédents cols. A Grenoble, la température est alors de 28°C au soleil. Dès les premières pentes, les jambes répondent bien : les 290 watts au compteur sont exactement dans la zone cible de cette journée : rouler à une intensité d'effort de 0.9. Toute la matinée le contrat a été rempli : Porte (0.91), Cucheron (0.92), Granier (0.88), St-Martin d'en Haut (0.89) et Marcieu (0.87). Mais dans Clemencière, la ventilation est anormalement élevée, l'organisme cherche alors à évacuer un maximum de calories par la respiration et l'évaporation car les phénomènes de refroidissement par conduction et convection étant de moins en moins performants au fur et à mesure que la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur du corps s'estompe. Après 10 minutes, la fréquence est à 87% FcMax et surtout la sensation d'effort est assez importante: c'est la surchauffe. Dommage, les jambes effectuaient un grand numéro et en partant 2 heures plus tôt, je pouvais boucler un très beau tour. Le bassin d'eau au sommet de Clemencière est une providence pour refroidir la tête et je bifurque prudemment sur le col de Vence pour rentrer. Au final, les gains lors des passages sur chacun des cols se sont cumulés pour aboutir à 20mn de moins entre 2007 et 2008:
J'ai une vue de plus en plus précise sur la période chaude qui s'approche: à mon sens, s'entrainer par des températures élevées est néfaste pour plusieurs raisons: il devient difficile de travailler à des intensités élevées et ce d'autant plus si la durée de l'effort dépasse la dizaine de minutes (d'où une régression ou au mieux une stagnation des performances, car rouler vite s'entretient) et en outre, cela stresse le corps de diverses façons (pertes de minéraux et oligo-éléments, fatigue,...). Le seul intérêt de s'entrainer à des températures élevées est de permettre de s'acclimater aux conditions rencontrées lors des courses. Ensuite le seuil associée à la notion de température élevée varie selon les individus. En ce qui me concerne, ce seuil est assez bas, aux alentours de 20°C. Il semble peut être judicieux donc d'une part de fractionner au maximum ses entrainements en réduisant la durée des périodes d'effort et d'autre part de choisir ses types d'entrainement en fonction de l'heure de la journée et des températures (L5 sur durées courtes si plus chaud, L4 sur durées plus longues si plus frais). Et de chercher tous les moyens possibles pour refroidir au mieux cette machine thermique qu'est le corps humain...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Bugno,

J'ai deux questions au sujet du graphique de la sortie.

Je remarque un problème sur la courbe de fréquence cardio. Est-ce la première fois que cela se produit ? Pour ma part, je rencontre ce problème assez souvent. Avec le temps, j'ai constaté que cela se produisait en présence de vents forts ou bien le vent provoqué par la vitesse en descente. Pas très pratique pour évaluer la FCmax et FCmoy. d'une sortie :(

Deuxième question : La courbe de l'altitude sur tes graphiques est lissée et plus facile à consulter comparativement à la courbe sur mes graphiques. As-tu une configuration particulière?
J'utilise le logiciel Précision Performance Polar et mon appareil est le S720i.

Merci!
Claude

bugno a dit…

Bonjour Claude :-)

Non ce n'est pas la 1ère fois que cela se produit, d'habitude je prends le temps de corriger dans le logiciel PPP mais là je n'ai pas eu le courage. Cela se produit dans les descentes avec maillot ouvert ou avec vent ou avec température basse: la ceinture abdominale n'est plus assez humidifiée par la sueur du corps et la mesure se fait mal. C'est important je crois de bien nettoyer à l'eau savoneuse cette ceinture Polar: cela evite qu'elle s'abime au cours du temps. J'ai l'impression que la mienne s'abime (ou que la pile interne s'affaiblit): mes relevés de Fc commence de plus en plus à être hératiques... Mais petit à petit je fais moins attention à la Fc donc je passe outre.

Pour l'altitude, je n'ai pas de réponse :-( J'essaierai de regarder les options du logiciel PPP version 4 chez moi. Il se peut que cela soit du à l'altitude maximum que j'ai fixé à 2700m. Par defaut elle est libre et donc si ton profil est assez "plat", il est étiré vers le haut et l'on verra alors les sauts correspondant à 1 mètre qui est la précision d'affichage de l'altimètre du Polar 720i.

Anonyme a dit…

Tu avais raison pour l'affichage de l'altitude, en modifiant les paramètres du maximum et du minimum j'ai obtenu ce que je voulais.

Merci beaucoup!
Claude

bugno a dit…

:-)

Anonyme a dit…

Vérifier que votre maillot ne vienne pas, avec un vent vitesse très élevé, frapper la ceinture du cardio lui faisant ainsi perdre la boule.

Remède : prendre un maillot plus ajusté ou coller sur le cardio une bande de mousse.

Gester