jeudi, janvier 31, 2008

Tests ou pas ?

C'était la semaine de mes tests habituels depuis plus de 2 ans. Les valeurs sont en progression par rapport à décembre (+6W pour PMA, +8W pour CP20). L'introduction plus rapide que l'an passé d'intensité dans certaines séances semble payante. Le point positif est le delta de 15 watts entre 2008 et 2007 sur ma puissance maximale sur 20 minute (CP20). Pour la PMA, l'écart 2008-2007 n'est pas aussi important, ce n'est pas inquiétant, la progression étant de mise et les séances L5 du mois de février devraient permettre de revenir à mon plus haut de 2007. A ce sujet, deux écoles s'affrontent sur l'ordonnancement dans l'année des séances L4 et L5. Certains affirment qu'il faut travailler en premier la PMA puis la puissance au seuil (L5 puis L4), d'autres suggèrent de continuer à travailler FTP (SST puis L4) jusqu'à ce que celle ci plafonne (ce qui peut être un signe alors que la PMA est limitante et des séances L5 s'imposent). Je n'ai pas d'avis tranché sur la question mais je suis, pour le moment, la 1ère approche.

Pertinence des tests
Parmi les autres interrogations actuelles, l'une concerne l'intérêt ou non de se tester régulièrement. Plusieurs moyens existent pour évaluer la puissance FTP qui est fondamentale pour cibler les différentes zones d'entrainement et estimer correctement la charge de travail. L'une d'entre elles est la puissance moyenne tenue en routine sur des séances de 2*20mn. Actuellement sur home trainer, c'est l'une des séances qui revient le plus souvent et il est donc relativement aisé de prédire sa FTP du moment en fonction de ses sensations et de ses progrès (avant le test, j'estimais un progrès d'au moins 5 watts, et ce fut 8 watts, comme on peut le voir la marge d'erreur est donc somme toute assez réduite). Néanmoins, je continue à effectuer ses tests pour à mes yeux plusieurs raisons: c'est un test maximal et il permet de donner un profil de puissance le plus fidèle possible. En outre, il permet de s'habituer à cet effort, proche d'un CLM sur 20 minutes: départ légèrement en dedans, accélération progressive et si c'est possible finir à fond ou tout au moins ne pas fléchir. Et puis si l'approche d'un test peut être sereine ou stressante selon que l'on ait ou pas progressé, un test réussi est, quoi qu'il en soit, extrêmement motivant.

2 commentaires:

Manu a dit…

Salut Bugno!

Superbe progression! Ce qui est incroyable, c'est de se dire que sans wattmètre il serait impossible de déceler toutes ces évolutions.

Pour ce qui est de l'enchainement L4/L5 ou L5/L4, je suis de la vieille école pour ma part (Lydiard,...). Le plus dur à acquérir ce sont les capacités aérobie. Les capacités anaérobie se développent beaucoup plus vite. Et comme il y a une sorte d'antinomie entre les deux (le travail lactique fait stagner voir diminuer la Vo2max), je préfère travailler le seuil en premier. Or, dans mon cas personnel, 5' d'effort à bloc sollicite beaucoup la filière anaérobie. Par ailleurs, j'ai pu constater que j'ai dépassé mon max de l'année dernière sur 5' en ne m'entrainant que sur des intervalles supérieurs à 10'. Le travail sur de tels intervalles semble donc avoir un impact très positif sur la Vo2max. Pas besoin donc d'aller vers des intervalles plus courts.

Pour ce qui est des tests, je ne sais pas si tu connais l'aphorisme cogganien très pertinent à ce sujet : "Training is testing and testing is training!"

Tu parles de CLM, une nouvelle envie? Si c'est le cas, le grand amateur de wattmètres et de calculs que tu es s'en donnera à coeur joie. A titre d'info, j'ai développé une méthode assez simple pour calculer le temps d'un CLM en fonction de sa puissance développée : http://www.tvs.free.fr/pmwiki/pmwiki.php?n=Profils.Manu
Désolé pour la lisibilité des équations. J'ai prévu de les corriger mais je n'ai pas encore eu le temps de m'y coller...

A+
Manu

bugno a dit…

Salut Manu!

J'ai oublié de préciser sur les graphes qu'avant 2006, les calculs de puissances sont extrapolés, et donc soumis à une légère erreur (altimètre assez sujet aux variations de température), à partir des données vitesse/dénivelé toutes les 5 secondes d'un Polar 710. Néanmoins, sans capteur de puissance, le chrono disait si oui ou non on progressait. Mais en hiver sans montées de cols, c'était un peu le brouillard pour savoir où l'on en était :-(

Coggan suit Lydiard et préconise L4->L5 avant les courses en reconnaissant que le travail de la VO2Max peut légèrement faire baisser la puissance FTP. A vrai dire, je vais changer mon programme des prochaines semaines et retarder les séances de vrai L5 structurées pour essayer cette approche. Ce que tu dis sur le travail de PMA court fait un peu tilt chez moi: l'an dernier j'ai vu que le 5*5mn marchait très bien sur PMA et FTP et j'aime bien aussi travailler sur des durées entre 8 et 15 minutes car il me semble que l'on progresse bien à ces intensités. Bref est ce que le travail court en PMA vaut le coup? Et si oui, développe t'il la PMA ou plutôt la filière anaérobie ou encore la faculté du coeur à gérer les changements de rythme?

Je connais l'aphorisme de Coggan et oui cela résume bien la problématique des tests!

Sur le CLM, en fait je pensais plutôt aux grimpées chronométrées seul ou en peloton. Merci pour ton lien, c'est exactement ce genre de calcul qui permet de montrer que la meilleure stratégie sur un CLM est d'être au dessus de sa puissance moyenne lors des tronçons en montée ou par vent défavorable, et d'être en dessous de sa puissance moyenne (pour récupérer) lors des tronçons de faux plats descendants et vent favorable. Contrairement à ce que l'on peut imaginer, la stratégie "rouler à puissance constante" n'est pas la meilleure sauf si les forces qui s'opposent au coureur sont elles aussi constantes. Mais bon, ce n'est pas à toi que je vais apprendre cela ;-)