Test CP20
Toutes les 5 semaines, je fais le même test afin d'évaluer sur 20 minutes la puissance la plus élévée que je peux maintenir. Pour ce test, j'avais sélectionné en début d'année le col de Clémencières. C'est loin d'être ma montée préférée car on peut se mettre dans le rouge alors que l'effort n'est pourtant pas si long. La pente varie sournoisement à mon goût par endroit, alors que le ruban parfaitement lisse pousse à mettre du braquet.
A force, je redoute même cette semaine de test où il faut rouler à une puissance comprise entre 105 et 120% de la FTP et ce pendant 20 minutes. Ce n'est pas un effort facile, car si on démarre un peu trop fort ou insuffisamment échauffé, il est possible de se trouver rapidement en dette d'oxygène et de sentir ses poumons brûler ou les jambes faire très mal, et ralentir fortement.
C'est mon 6ème test de l'année sur cette montée, et je considère que je l'ai raté 3 fois sur 6, en finissant dans un état déplorable et avec un résultat pitoyable. Le résultat a été bon les 3 autres fois, et j'ai pu echaîner une autre montée derrière sans problème. Cela montre bien l'importance de parfaitement s'échauffer et de gérer son effort au mieux de ses capacités.
Voici un comparatif de mes 2 meilleurs tests (>300 Watts) à 5 mois d'intervalle:
Temps | Date | Poids | T (°C) | FCmoy | %FCmax | Watts | Rdment | Cad (rpm) | Asc (m) | Dist (km) | Kcal (J) | Braquet | Pente | Moy (km/h) |
20mn51s | 19/05/2006 | 69 | 23-19 | 168bpm | 90% | 310 | 25,4% | 81 | 404 | 5,300 | 365 | 30*19,9 | 7,6% | 15,3 |
20mn41s | 04/10/2006 | 69,5 | 17-12 | 168bpm | 90% | 306 | 24,8% | 84 | 398 | 5,321 | 366 | 30*20,4 | 7,5% | 15,4 |
Ce qui peut surprendre, c'est qu'avec un rapport puissance/poids meilleur lors du premier test (4,49W/kg contre 4,40W/kg), le temps est pourtant mois bon de 10 secondes. Pourtant, le compteur de distance indique une plus grande distance parcourue la deuxième fois (d'environ 20 mètres). D'où vient ce mystère ?
Il faut savoir que le cycliste lorsqu'il avance lutte contre 3 forces: la gravité, la force de frottement vélo/sol et la force de frottement de l'air. La puissance mesurée au moyeu de la roue arrière sert à équilibrer la puissance des 3 forces précédentes à vitesse constante. Si j'ai roulé plus vite avec une puissance moindre, c'est forcément qu'une ou plusieurs des 3 forces était moindre ce soir.
On élimine la gravité (d'autant plus que le poids est plus élevé la 2ème fois). Soit les pneus avaient un meilleur rendement (pneus en effet de qualité cette fois ci -Michelin Pro Race- avec un gonflage identique à 7 bars), soit mon aérodynamique était meilleure (maillot plus moulant?), soit le vent a brouillé les cartes (pas un souffle ce soir, mais la dernière fois?). En tout cas, la puissance d'une ou des deux forces de frottement a baissé de 5W depuis la dernière fois. J'aurai tendance à mettre ce gain sur le compte des pneus, vu les amplitudes importantes, du coefficient de roulement selon les modèles (de 0.004 à 0.007 !).
On peut aussi avancer l'hypothèse d'une marge d'erreur sur la puissance mesurée (le fabricant du PowerTap annonce 1,5% ce qui correspondrait à environ 5W) mais je m'y refuse :-) car cette marge d'erreur, si elle existe, est vraisemblablement constante dans le temps.
2 commentaires:
quid de la pression atmosphérique???
J'ai fait quelques estimations de variation de la puissance de la force de frottement de l'air en fonction de la pression atmospherique (voir outil dans le post précédant), il semble que cela reste du l'ordre de 0.5W à 15km/h.
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