dimanche, juin 15, 2008

L1

L1 (level 1) est, dans l'échelle de Coggan, la zone d'effort qui est au dessous de 50% de la puissance FTP. C'est typiquement une intensité à laquelle on effectue une séance de récupération active et où il suffit de tourner les jambes. La raison principale pour laquelle il est bon de travailler à cette intensité légère est explicite sur le graphe suivant. Entre 20% et 60% de la PMA, le taux d'élimination des lactates est optimum. En regardant les puissances développées lors de 40 minutes à intensité L1 au lendemain de 7 heures de vélo en montagne, je relève que puissance moyenne (137W), puissance normalisée (151W) et la moyenne des puissances non nulles (155W) sont bien dans la fourchette L1 actuelle (50%*320W=160W). C'est bien car ce n'est pas toujours le cas de toutes mes sorties de récupération. 160 watts est vraiment peu et parfois, on appuie plus fort que prévu sur les pédales et on se laisse entrainer à accélérer. Une astuce simple est de rouler avec un braquet très petit ce qui oblige à être en sur-vélocité et empêche d'appuyer trop. Car si rouler fort est souvent difficile, se forcer à rouler doucement n'est pas si facile que cela.

Graphe d'après Belcastro&Bonen
Tiré du site d'Ivan Borcard que tout
cycliste curieux se doit de connaitre

6 commentaires:

Obelix a dit…

D'où l'intéret de pédaler vers 150W dans les descentes de cols et de ne surtout pas se laisser glisser en se disant que c'est une phase de repos!

bugno a dit…

Bien vu! Tourner les jambes tranquillement, d'autant plus que dans les sorties de virage aux relances si l'on veut suivre un groupe dans une descente, il y'a de nombreux moments en L6 de quelques secondes... Il me semble avoir lu aussi (mais je ne suis pas certain et j'ai des petits doutes) que pédaler en descente améliore le SCx du cycliste...

Anonyme a dit…

Bonjour et bravo pour la qualité des analyse. Attention toutefois la cinétique d'élimination de l'acide lactique est une fonction hyperbolique ce qui sous-entend qu'il y a un optimum en terme de puissance où l'on va métaboliser un maximum d'AL (car cela n'est pas un déchet métabolique, mais plutôt un substrat qui va permettre de resynthètiser des glucides (via la néoglucogénése). Le point su lequel je veux revenir c'est qu'après 60 min en passif la majeure partie de l'AL est métabolisée versus environ 20 pour un récup active à la puissance optimum (soit 40-45% de VO2max). Pour finir, le lendemain une sortie à cette intensité permet de récupérer physiquement (tourner les jambes, décontracter..) et récupérer mentalement (sorte de coupure après une séance de qualité la veille), mais il n'y a plus d'AL depuis plusieurs heures!
A+

bugno a dit…

Merci de votre précision, car en écrivant sur la sortie du lendemain, je me demandais si c'était bien des déchets que l'on cherche à évacuer et si oui lesquels... Ce n'est donc pas les lactates et la courbe n'illustre donc pas l'intérêt de la zone d'effort L1 le lendemain d'une course.

Anonyme a dit…

Les lactates dans tous les cas ne sont pas des ''déchets'' métaboliques, juste des résidus issus des nombreuses réactions biochimiques permettant la production d'énergie. Pour en revenir à la nécessité de tourner les jambes le lendemain d'une course ou d'une séance intense, cela vient à mon avis du fait que l'intensité importante (génération de niveaux de force musculaire élevé) et ou la durée de travail génèrent des micro lésions musculaire (les fameuses courbatures) qui sont à l'origine de douleurs plus ou moins importantes (surtout au niveau des insertions musculaires).

bugno a dit…

Encore désolé d'avoir fait l'almalgame lactate-déchet. En parcourant la toile, c'est d'ailleurs assez étonnant de retrouver assez souvent cette confusion, si elle est avérée, dans des références considérées comme sérieuses...