lundi, avril 20, 2009

3ème course de la saison

Comme le photographe dont la quasi totalité des clichés seraient perdus au cours d'une journée, la frustration remplit celui qui analyse ses courses à la lecture des courbes de puissances lorsque le compteur n'a pas enregistré en totalité...

Sans cette aide, difficile de se remémorer précisément les différentes phases de cette épreuve en circuit (FSGT 1,2,3). Une cinquantaine de coureurs au départ et déjà il faut se frayer un passage rapidement vers la tête. Le rythme est très élevé mais n'est pas impossible à suivre. L'allure a même temps tendance à baisser peu à peu et au 5ème tour, j'aborde le raidillon (~200m) en tête et pousse un peu plus fort sur les jambes que le tour précédent. Mais, et cela se confirmera tout au long de la course, à chaque fois que je fournis un effort, il me faut un tour pour récupérer. J'essaie d'appliquer néanmoins ce que j'ai appris du week end précédent: lors d'une attaque d'un adversaire, attendre que 1 ou 2 coureurs bondissent pour accélérer à son tour. Placer au mieux ses attaques, par exemple lors d'un ralentissement en profitant de l'élan, ce que je fais en milieu de course. La dernière fut produite à 5 tours de la fin: depuis le début je passe le raidillon, assis sur la selle, en vélocité. Essayant pour une fois de passer en force, j'essaie de tout donner dans la 2ème moitié, la plus pentue. Parmi les bribes enregistrées du relevé de puissance, un pic de 21s@704W se détache à cet instant. Des cris derrière moi révèlent qu'une cassure se produit peut être derrière. Deux coureurs (qui finiront sur le podium) me relaient et proposent de rouler à 3. Mais quelques secondes plus tard, nous sommes rejoints par ce qui reste du peloton, environ une dizaine d'unités. Le moral en prend un coup. Comparativement, l'an passé, la montée se passait en moyenne à 500-550W et 2 accélérations à 600W avaient suffit pour s'extraire du peloton... Que faut t'il faire de plus désormais? Et lors de la montée suivante, je suis dans les dernières positions et laisser filer dans le plat qui suit. Plus que dans les jambes, c'est surtout dans la tête que cela vient de lâcher. 12ème à l'arrivée et contrairement à la semaine passée, c'est une impression de découragement qui prédomine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Pierre,

Bravo pour ta course, quelques voix amis m'ont indiqué une belle prestation de ta part.
Décu tu sembles être. Le niveau est identique pour les premiers au niveau régional. Le second de la course que je connais bien c'est plus de 100 victoires en FFC (dep/reg/nat). Il a été victime d'un grave accident cet hiver et il revient doucement en forme.
Mais pour moi c'est un tout bon (43 ans et une vraie simplicité).
La puissance tu l'as, il te manque cette expérience (100/200 courses)et l'explosivité.
Vu le plaisir que j'ai à te voir grimper et la facilité que parfois tu dégages (avec ton humilité naturelle)ce découragement temporaire va rapidement passer à autre chose...
Je prendrai bien un petit Granier pour un max de plaisir et voilà :)
Kenavo / Hervé

bugno a dit…

Salut Hervé :-)

Découragement ponctuel et effacé par ton message. Non en fait je me suis moins bien amusé que la semaine passée, et cela est dû à la différence de niveau. Même les meilleurs ne peuvent sortir tout seuls, il leur faut plusieurs attaques... A bientôt dans les Bauges, j'ai hâte, hier cela m'a donné un avant goût.