lundi, avril 13, 2009

2ème course de la saison

Béotien que je suis sur ce type d'épreuve (courses en circuit), découvert l'an dernier seulement, nombre de subtilités m'échappent encore. Par exemple sur les répartitions des coureurs sur chaque course en fonction de leur catégorie et de leur fédération. Ainsi à mon arrivée sur place, on m'inscrit sur la course des catégories 1, celle des catégories 2, elle, étant déjà partie depuis une heure.... Le circuit est aussi simple qu'un quasi-rectangle bornant des parcelles de champ, il est balayé par le vent, ce qui nous évite l'averse possible annoncée.
Début rapide, comme il sied à ce type de course, avec attaques et contre attaques qui fusent... A l'échauffement, outre le virage piegeux sur la droite en bas d'une descente (point D) avec ce qu'il faut de poussière en son milieu pour me faire croire tout l'après midi, qu'il est possible de finir assez facilement dans le champ (de pommes de terre?), j'ai reperé que la seule montée (faux plat montant serait un terme plus approprié, situé après E) un peu plus longue est bordée d'un talus contre lequel j'espère me serrer à chaque tour et vaguement m'abriter du vent venant de 3/4 face. A un moment (au 4ème tour d'après le graphique de puissance, avec un sprint à 900 watts quelques secondes), je suis à deux doigts de perdre le contact avec les meilleurs, un relais un peu trop long quelques secondes avant, le virage piège bouclé en 8ème position, un peu trop lentement par rapport à mon prédécesseur, 5 mètres alors de vent à combler, qui se creuse un peu plus chaque seconde. Heureusement, lors de ce type de course, il y'a des moments de fortes allures suivies de temps de repos, où il est possible de revenir si l'on a insisté un peu sans trop se mettre dans le rouge. Je rejoins la tête après un demi-tour. Le cardio fréquencemètre ne marche pas en ce moment, mais il a du culminer à certaines hauteurs.... Une échappée de 4 coureurs part, en milieu de course, leur accélération étant si forte qu'aucune volonté de suivre ne me traverse l'esprit. Nous ne sommes que 3 à relayer alors, un coureur protégeant son leader devant. Mais devant un adversaire cède et nous le récupérons. L'avantage numérique joue désormais en notre faveur et au bout de plusieurs tours la jonction est faite. Encore de nouvelles attaques, mais cette fois ci je suis assez bien placé et/ou moins surpris pour suivre et/ou boucher les trous. Dans les derniers tours, j'essaie d'appuyer très fort sur les pédales sur plusieurs faux plat montant, afin d'empêcher toute nouvelle attaque. Ma stratégie n'est pas encore très claire, nous ne sommes plus que 5, et même si à 2 tours de la fin, j'ai creusé un écart de quelques mètres lors de la montée, il semble difficile de se détacher tout seul. J'effectue la dernière boucle devant, suivi par 4 coureurs, plus forts que moi. A 200 mètres de la ligne, le sprint se lance et je franchis la ligne 5ème.

Après course, les chiffres sont éloquents sur l'intensité mise dans cette course: 313W comme puissance normalisée sur 1 heure (IF=1.02). En théorie, la puissance normalisée sur une heure est l'un des 7 moyens d'évaluer sa puissance FTP. Mon capteur de puissance était bien calibré, mais dans la semaine un test sur 20 minutes m'a donné une FTP de 307W. Je préfère rester sur cette dernière valeur pour le moment. La puissance normalisée sur la durée de l'épreuve fut de 302W pour 1h52mn. A ce sujet, il est bon de rappeler ici un autre travers de l'entrainement par la puissance, signalé par Joe Friel. Il ne s'agit pas en course de produire sa meilleure puissance (moyenne ou normalisée) afin de montrer à son éventuel entraineur que l'on a fait le maximum. Il s'agit juste de réaliser la vitesse moyenne la plus élevée et si possible plus élevée que celle de ses adversaires... Ceci dit, Il est vrai que ma façon de courir va souvent plus dans le premier sens que dans le deuxième et ce par un manque d'expérience tactique. Il faut que j'apprenne à me réfréner même si le fait de courir devant, j'en suis persuadé, permet de mieux gérer mon potentiel, en ne subissant pas les cassures et autres accélérations lors des sorties de virages (dans lesquels je passe encore quelques kilomètres/heure moins vite que les autres), mais également en restant sous pression en permanence, concentré sur l'effort. Peu m'importe si cela ne paie pas, c'est même plus gratifiant de penser que l'on pèse ainsi, même partiellement, sur la course. Des progrès sont également à faire sur la capacité d'accélération, mes adversaires semblant particulièrement explosifs lors de leurs démarrages. En conclusion, je me suis bien amusé lors de cette journée et c'est difficile de trouver le sommeil le soir, allongé, les yeux au plafond, à refaire dans sa tête la course encore et encore...

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