Dernière grimpée chronométrée et ultimes sensations procurées par cet effort particulier. Beaucoup de coureurs sont décidés à démarrer sur les chapeaux de roue. Devant les meilleurs secouent la tête de course par intermittence, et c'est l'éclatement en différents morceaux. Ce départ est confus, je crois être mal placé mais au bout d'une centaine de secondes de course (
1mn48@413W), je m'aperçois être intercalé entre un 1er et un 2ème groupe (impossible de me rappeler le moment et le contexte où le trou s'est fait). Il est illusoire de chasser trop fort derrière le 1er groupe, je me relève pour attendre son suivant. Passage sur les quelques hectomètres, où le mercredi précédent j'ai exécuté à l'entrainement un dernier
8*3mn@120-125%FTP, avant de basculer au fort du Murier pour les quelques mètres de descente qui permettent de récupérer un peu. Nous commençons à récupérer des unités du premier groupe lors de l'avant dernier secteur pentu (cette grimpée diffère des précédentes où la puissance à maintenir était plus uniforme. Ici elle peut se décomposer en 5 bouts d'efforts, 2+2+3+5+10mns, séparés de quelques secondes de récupération). Nous arrivons dans le dernier secteur avec devant nous, 10 minutes d'effort à pente très constante. J'ai en tête, la puissance maintenable sur cette durée, et la stratégie à adopter: amortir l'accélération des premières secondes, puis accélérer progressivement au moment où l'allure ralentit. Je passe alors en tête du 2ème groupe à un peu plus d'un kilomètre de la ligne. Quelques coureurs sont alors dans mes roues. En restant assis sur la selle, j'effectue plusieurs accélérations au train (340->380-400W sur quelques secondes) mais rien à faire: le piège est en train de se refermer, impossible de lâcher mes adversaires et surtout de connaître leur état physique à ce moment là. Coup de bluff, en stoppant très sensiblement mon effort. 3 adversaires passent alors devant mais je me fais surprendre par l'accélération du meilleur d'entre eux à 170 mètres de l'arrivée. Satisfait de ma 8ème place (sur 85) avec 25mn37s, soit un gain de 53s par rapport à 2007, mais un peu déçu d'avoir mal manœuvré dans le final de cette montée.
Avec 336 watts développés sur cette durée de temps, j'ai encore un peu progressé ces dernières semaines comme le montre le graphe ci-contre mais difficile de croire qu'il est possible de retrouver les
20mn@345W du mois de mai lors d'un test CP20 à l'entrainement. D'autant plus qu'il me faut évaluer à environ 2-3% (5-10 watts) ma différence de puissance développable entre la course et l'entrainement sur des durées inférieures à une heure.
Dernière grimpée chronométrée et ultimes sensations procurées par cet effort particulier. Beaucoup de coureurs sont décidés à démarrer sur les chapeaux de roue. Devant les meilleurs secouent la tête de course par intermittence, et c'est l'éclatement en différents morceaux. Ce départ est confus, je crois être mal placé mais au bout d'une centaine de secondes de course (1mn48@413W), je m'aperçois être intercalé entre un 1er et un 2ème groupe (impossible de me rappeler le moment et le contexte où le trou s'est fait). Il est illusoire de chasser trop fort derrière le 1er groupe, je me relève pour attendre son suivant. Passage sur les quelques hectomètres, où le mercredi précédent j'ai exécuté à l'entrainement un dernier 8*3mn@120-125%FTP, avant de basculer au fort du Murier pour les quelques mètres de descente qui permettent de récupérer un peu. Nous commençons à récupérer des unités du premier groupe lors de l'avant dernier secteur pentu (cette grimpée diffère des précédentes où la puissance à maintenir était plus uniforme. Ici elle peut se décomposer en 5 bouts d'efforts, 2+2+3+5+10mns, séparés de quelques secondes de récupération). Nous arrivons dans le dernier secteur avec devant nous, 10 minutes d'effort à pente très constante. J'ai en tête, la puissance maintenable sur cette durée, et la stratégie à adopter: amortir l'accélération des premières secondes, puis accélérer progressivement au moment où l'allure ralentit. Je passe alors en tête du 2ème groupe à un peu plus d'un kilomètre de la ligne. Quelques coureurs sont alors dans mes roues. En restant assis sur la selle, j'effectue plusieurs accélérations au train (340->380-400W sur quelques secondes) mais rien à faire: le piège est en train de se refermer, impossible de lâcher mes adversaires et surtout de connaître leur état physique à ce moment là. Coup de bluff, en stoppant très sensiblement mon effort. 3 adversaires passent alors devant mais je me fais surprendre par l'accélération du meilleur d'entre eux à 170 mètres de l'arrivée. Satisfait de ma 8ème place (sur 85) avec 25mn37s, soit un gain de 53s par rapport à 2007, mais un peu déçu d'avoir mal manœuvré dans le final de cette montée.
Avec 336 watts développés sur cette durée de temps, j'ai encore un peu progressé ces dernières semaines comme le montre le graphe ci-contre mais difficile de croire qu'il est possible de retrouver les 20mn@345W du mois de mai lors d'un test CP20 à l'entrainement. D'autant plus qu'il me faut évaluer à environ 2-3% (5-10 watts) ma différence de puissance développable entre la course et l'entrainement sur des durées inférieures à une heure.
6 commentaires:
Ah j'étais impatient de voir cet article apparaitre. Tu as fais un temps canon une puissance semblable. Bonne transiton hivernale et a bientot.
Ton erreur a la fin a été que tu as acceleré puis couper ton effort. Le mieux est d'être derriere et de sauter sur la ligne. Si tu est devant et que accéklere au train a 1km, il faaut se dire que tu dois maintenir cette allure et faire péter les autres derriere et ne surtout pas flanchez lorsque, si il est encore là, ton adversaires essayent de te doubler
Oui l'Aiglon. Après coup, on se dit qu'il aurait fallu peut être accélérer en 2 fois et plus longtemps... Le mieux est, je crois d'accélérer au moment où la pente devient plus forte. Or là, tu l'auras noté la pente était très constante (bien que pentue). Et puis c'est sur c'est mieux d'être derrière...
Félicitations pour tes excellents résultats :-)
Salut Pierre,
Félicitation pour ton blog et pour tes bons résultats sur les courses de côtes.
J'ai vu que tu courrais pour l'AS Subloisirs. Je n'avais jamais entendu parler de ce club. Peux tu m'en dire plus ?
A l'année prochaine sur les pentes des différents cols.
Salutations sportives.
Eric.
PS : J'ai participé moi aussi à la montée du Murier et c'est trés sympa de de revivre la course vue par un autre courreur.
Salut Eric et merci, il y'a 2 Eric devant moi dans le classement donc bravo aussi :-)
Sinon, c'est normal que tu entendes assez peu parler de l'AS Subloisirs car je suis le seul cycliste de cette association FSGT omnisports dans laquelle il y'a surtout des footballeurs (je pratique un peu en hiver) et des joueurs de badminton. Pour la petite histoire, Subloisirs tire son nom d'un bar de Grenoble, le Subway.
Salut Pierre,
Merci pour les précisions. Quelles sont les motivations qui t'ont dirigé vers ce club, si tu es le seul cycliste ? As tu des avantages financiers ?
Tu as obtenu de bons résultats cette saison en courses de côte. Cela laisse augurer d'une saison 2009 encore meilleure car je ne te vois pas depuis longtemps dans les résultats. Je pense qu'il te reste surement une marge de progression.
J'ai vu que tu connaissais Philippe Ronat du team Chamrousse (un excellent courreur). C'est un bon club si tu participes à des cyco-sportives. Si tu souhaites plus te spécialiser dans les courses de côtes, les clubs UFOLEP cherchent à recruter de bons courreurs comme toi. A l'Union Cycliste Pontcharra tu aurais quelques avantages matériels, même si, pour nous, complets amateurs, ce n'est pas le critére primordial. Le fait de défendre les couleurs d'un club, dans les classements par équipes et le classement général par club et individuel en fin de saison, permet d'augmenter encore la motivation. Si tu veux tater l'ambiance, nôtre A.G. se déroule le 22 novembre.
Je ne dispose pas de capteur de puissance et n'est pas fait beaucoup d'étude. Peux tu calculer (aproximativement) ma puissance sur la montée du Murier ? Je pésais 63kg500 et mon vélo 7kg100. Le détail du calcul m'interresse aussi.
Je te remercie par avance.
Eric LAURENT.
Eric,
Comme nous avons roulé ensemble, on peut supposer que nous avions le même rapport puissance/poids total (en faisant abstraction des quelques replats de la grimpée). Donc, ta puissance P est donnée par:
P/(63.5kgs+7.1kgs+3kgs) = 336W/(69kgs+7.5kgs+3kgs)
J'ai rajouté 3kgs (poids des vêtements, chaussures, casque) pour moi et toi aussi, car je ne suis pas certain que tu l'ai compté. Donc on a:
P=336*(63.5+7.1+3)/(69+7.5+3)=311 Watts et P=298Watts si tu avais déjà intégré le poids de l'habillement dans les 63.5kgs.
Tu peux aussi utiliser des calculateurs pour avoir une idée des puissances que tu as développées sur les autres grimpées, par exemple celui ci.
En ce qui concerne le fait d'appartenir à un club, je te remercie pour la suggestion et ces informations. Je dois y réfléchir car c'est vrai que les grimpées seront un de mes objectifs importants de la future saison.
Roule bien et à bientôt!
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