11ème course de la saison
Beaucoup d'erreurs commises lors de cette épreuve. Dans le col de Tourniol, long mais roulant, je suis assez bien placé au pied, aux alentours de la 30ème place, accélérant au bon moment pour boucher les trous qui se produisent lorsqu'un ou plusieurs se relèvent. On prend alors un peu plus loin la roue du coureur, de la même manière que l'on s'aventure contraint sur une branche. Sans certitude si elle est pourrie ou pas, avec le risque qu'elle craque à son tour... C'est l'étude attentive, qui fait oublier quelques instants la dureté de l'effort, du gabarit ou de l'attitude (les épaules ou la tête dodelinant plus ou moins fortement) qui peut éventuellement renseigner. A mi-pente, l'intensité imprimée en tête de course mollit. Peut être est parce qu'alors un ou plusieurs coureurs ont réussi à s'extirper. J'en profite pour me hisser tout devant, craignant une soudaine accélération et parce que le plan est d'aborder bien placé la descente, un peu étriquée. La première de mes erreurs est d'accélérer trop tôt. Il aurait suffit de sprinter un peu avant le col, mais j'appuie plus fortement sur les pédales par 2 fois, à 3kms puis à moins d'1 km du sommet. Dans la descente, je me fais doubler par 5 ou 6 unités mais je reste bien placé. Nouvelle erreur dans le faux plat descendant. La pente est faible et pour rester aux avants poste, je ne cesse de pédaler au lieu de chercher à récupérer. Bien sûr la puissance alors produite n'est pas très élevée (L2/L3) mais chaque coup de pédale donné est un temps de repos en moins. Je le sens au bas de la descente, alors que la 2ème montée (Portette) va débuter que je n'ai pas complètement récupéré. Encore dans les premières positions, nouvelle erreur en forçant pour boucher des trous alors que 4-5 coureurs ont pris les devants. A ce moment de la course (1h30 seulement), si personne ne relaie ce n'est pas par fatigue... Et lorsque un peu plus loin, la première vraie attaque a lieu, je paye instantanément la somme de toutes les erreurs produites jusque là. Dans le col de Portette nous sommes 2 puis 3 à joindre nos efforts mais cela commence à revenir par l'arrière. Dans la descente vers le col de la Bataille, le vent qui s'est levé et dont je n'ai pas vraiment l'habitude finalement, refroidit mes ardeurs, en une rafale. Peinant à garder le contrôle du guidon, je perds le contact avec le groupe de 10 (nous sommes alors en lutte pour une place dans les 12-20) et laisse filer. Dans le tunnel du col de la Bataille, l'effet venturi amplifie encore la vitesse du vent et estomaqué, on se demande comment réussir à sortir... Trois groupes me doubleront par la suite jusqu'à l'arrivée, sans réelle volonté de ma part de suivre. Je finis 43ème sur 430. Si une saison s'apparente à un jeu de Lego, cette course n'est donc qu'une brique de plus, n'en ayant pas fait un objectif majeur cette année. Et tant mieux, car Eole m'aurait, de toutes les façons, empêché de l'atteindre. Je regrette juste de n'avoir pu rouler que 2h30, au lieu des 4h30 prévues, à une intensité course.
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