23mn@342 watts vers Montaud
Joué. Perdu. Le scénario de chaque départ de ces grimpées chronométrées se répète semaine après semaine. Le groupe des hommes forts se détache rapidement dans les toutes premières minutes de l'épreuve à la faveur d'une accélération ou lors d'un passage plus raide. Derrière se constitue un deuxième groupe, duquel 2 coureurs émergent plus souvent. Assez forts pour s'extraire et finir en trombe. Assez prudents pour ne pas se bruler les ailes en partant trop vite. 8ème en 2008, il semblait difficile de faire aussi bien cette année, et je choisis cette montée de Montaud, une des plus courtes et rapides (~23mn@19km/h) pour tenter un coup de poker: essayer d'accrocher et de suivre le plus longtemps possible le premier groupe. J'ai reperé le coureur à suivre, d'autant plus qu'il me confirme qu'il fera bien le départ à fond à nouveau. Au virage à droite dans le village après quelques centaines de mètres, je suis bien placé, et effectivement la tête du peloton commence à se tendre à ce moment là. Au lieu de lever le pied comme d'habitude après quelques secondes, j'insiste donc. Replat, il me semble perdre un peu le fil puis reviens à nouveau au contact en fournissant un effort conséquent. Nous arrivons dans la partie difficile, mais là vraiment cela paraît non pas une accélération mais vraiment une allure qui va être conservé encore quelques minutes. Craignant les secondes futures, averti par je ne sais quel signal de mon corps, je décroche sèchement, comment un fruit trop mur tombe de la branche (le compteur indique 3mn34@391W pour essayer de suivre: j'ai donc dû produire une intensité proche de mon CP5 pendant 70% de la durée maximale, en théorie, j'avais donc encore 1 à 2 minutes avant de craquer complètement...). Tout juste quelques instant après, un groupe de 4 passe alors vivement, j'arrive à accrocher les roues pendant une ou deux minutes, mais à nouveau suis obligé de laisser filer pour continuer à récupérer d'une respiration encore trop haletante pendant de longues minutes, derrière 2 autres coureurs. Devant, certains ont cédés et nous les avons en point de mire. Je profite un peu trop du travail du coureur devant moi car il me semble être revenu à récupérer, sans prendre aucun relais, et le dépasse à 500 mètres de la ligne (1mn34@400W) pour la 13ème place. Le groupe de tête? Veni, vidi, mais je n'y reviendrais plus :-)
3 commentaires:
qui ne tente rien n'a rien !!
belle course tout de même !
f.
Merci Florian. Te voilà désormais régulièrement dans le top 20, et des années de progression devant toi :-)
oui, mais la route est encore longue....
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